dimanche 10 juin 2007

Les mensonge et les fourberies de Bush

Je n’aime pas passer pour quelqu’un de vindicatif et de désireux de harceler un adversaire. Je m’étais même promis d’attendre un peu pour voir comment tourneraient les contradictions entre Bush et ses alliés européens sur une question aussi vitale que les changements climatiques. Mais George W. Bush a dépassé les bornes dans des déclarations rapportées par une dépêche de l’AP de vendredi dernier. Le président des Etats-Unis a affirmé qu’il se rendrait au Vatican « l’esprit ouvert et très désireux d’écouter le pape », et il a assuré qu’il « partageait avec lui les valeurs de respect de la vie, de la dignité humaine et de la liberté ».« L’Histoire a prouvé que les démocraties ne se déclarent pas la guerre entre elles et que la meilleure manière de renforcer la paix est donc de promouvoir la liberté », a-t-il ajouté.L’agence de presse précise : « Ce sera la première visite du président étasunien à Benoît XVI. Sa dernière visite en Italie remonte à avril 2005, à l’occasion des funérailles du pape Jean-Paul II. »J’ai dit dans une des mes réflexions précédentes que je ne suis pas le premier ni ne serais le dernier que Bush a ordonné de priver de la vie soit directement soit en autorisant ses agents à le faire. Apprenant cette déclaration insolite, je me dis qu’il doit savoir, si tant est qu’il ait lu un livre d’histoire dans sa vie, que c’est précisément à Rome qu’a vu le jour un empire qui a nourri le vocabulaire politique pendant presque deux mille ans et qu’est aussi né, ensuite, l’Etat du Vatican après que Constantin eut promulgué l’édit de Milan en faveur des adeptes de la religion chrétienne, au début du IVe siècle de notre ère.Les historiens racontent que l’empereur Néron qui ordonna de mettre le feu à la capitale de l’empire s’exclama, satisfait, au beau milieu de la tragédie : « Quel grand artiste périt avec moi ! »Si les historiens pouvaient avoir raison ! Si Bush était un artiste ! Ah, si les habitants de la planète n’étaient pas plus nombreux qu’à cette époque-là, si les armes nucléaires, chimiques, biologiques et autres de destruction massive n’existaient pas, qui s’alarmerait, même s’il s’agissait d’un événement triste entraînant jusqu’à la mort de l’artiste, de l’incendie de ce qui ne serait aujourd’hui qu’un gros village ?Il est évident que Rome n’est pas encore inscrite sur la lite de la soixantaine de trous perdus du monde que les forces militaires des Etats-Unis doivent être prêtes à attaquer à titre préventif et par surprise, comme l’a proclamé Bush à West Point le 1er juin 2002.Bush prétend maintenant abuser le pape Benoît XVI. La guerre d’Iraq n’existe pas, elle ne coûte pas un centime, ni une seule goutte de sang ; des centaines de milliers d’innocents n’ont pas péri dans un troc ignominieux de vies contre du pétrole et du gaz imposé par la force des armes à un peuple du tiers-monde. Les risques d’une autre guerre contre l’Iran n’existent pas non plus, y compris d’éventuelles frappes nucléaires tactiques pour imposer la même recette infâme. Nous sommes tous obligés de croire que la Russie ne se sent pas menacée par un déluge éventuel de projectiles nucléaires, exterminateurs et précis, entraînant une nouvelle course aux armements toujours plus dangereuse. Suivant le fil difficultueux de ses mensonges éhontés, nous pourrions nous demander : pourquoi Bush a-t-il libéré un fameux terroriste passé aux aveux, Posada Carriles, le jour même du quarante-sixième anniversaire de la défaite impérialiste à la baie des Cochons ? Pis encore, souffrira-t-il un tant soit peu de l’injustice qu’il commet en continuant d’incarcérer cinq héros cubains – dont certains condamnés jusqu'à deux réclusions à vie – qui informaient leur patrie de plans terroristes ? Interdit de penser que Bush ignorait qui a financé les innombrables plans d’assassinat de Castro !On a vu Bush faire d’étranges et extravagantes grimaces devant des parterres de sénateurs et représentants étasuniens réunis en cérémonies officielles, tout en se vantant d’avoir personnellement fait éliminer des ennemis. Il a créé des centres de tortures à Abou Ghraib et sur la base navale de Guantánamo ; ses agents, agissant dans l’illégalité, ont séquestré des gens dans de nombreux pays où les avions de la CIA réalisaient des vols secrets avec ou sans la permission des autorités compétentes. Il fallait arracher l’information à partir de tortures physiques bien étudiées.Comment peut-il supposer que le pape Benoît XVI partage avec lui les valeurs de respect de la vie, de la dignité humaine et de la liberté ?Que nous dit le dictionnaire de la langue française ?Fourberie : Disposition à tromper par des ruses, des artifices.Abuser : Tromper (qqn) en abusant de sa crédulité.J’ai promis de brèves réflexions et je tiens parole.Fidel Castro7 juin 200716 h 45

mercredi 6 juin 2007

L'Iraq entre défaite et retraite

La lutte factionnelle continue à faire rage et de nouveau, des cadavres anonymes ont commencé à se retrouver partout dans les rues de la capitale alors que ce phénomène avait commencé à disparaître deux semaines plus tôt. Ont resurgi également les groupes de kamikazes qui semaient la terreur par le kidnapping des citoyens et la destruction des mosquées et des bâtiments çà et là. Pis encore, les forces américaines se sont employées à isoler les régions et quartiers de la capitale les uns des autres en construisant des murs de séparation entre les zones habitées par les sunnites et les chiites. Cette dernière mesure représente les plus flagrants aspects d’échec au niveau des relations entre les fils d’une même patrie, l’Iraq. Et apporte une preuve évidente de l’impatience des forces américaines et leur incapacité de contrer les groupuscules armés et les hors-la-loi.
La construction de ce mur de séparation signifie que le nouvel Iraq ne sera plus une société unifiée reposant sur les mêmes principes nationaux iraqiens. Mais confirme que ses relations seront gérées sur les bases d’une peur mutuelle d’Iraqiens qui se trouvent sur le qui-vive. Cette peur réciproque entre les fils d’une même société est l’opposé objectif de la liberté, de la participation populaire et de la démocratie que considèrent Bush ainsi que son Administration comme l’objectif ultime de leur campagne militaire en Iraq, lancée en mars 2003.
A la lumière des deux échecs sécuritaire et politique, est intervenue la nomination du général David Petraeus à la tête des forces américaines en Iraq, qui avait élaboré le guide de la guerre contre le terrorisme. Il l’avait qualifiée de longue et ennuyante, nécessitant le soutien de l’opinion publique mais surtout la patience et le temps.
Le président Bush avait déclaré, le 20 avril dernier, avoir donné des ordres d’introduire des changements majeurs dans sa stratégie appliquée en Iraq et a chargé le général Petraeus de les mettre en vigueur. Une mesure qui viendrait confirmer que la stratégie américaine appliquée auparavant n’avait pas réalisé grand-chose mais qu’à contrario, elle avait signé un échec par excellence. La nouvelle stratégie en est une à long terme, surtout que la scène iraqienne est le plus important objectif dans la guerre contre le terrorisme international mené par Al-Qaëda contre les intérêts américains à l’échelle universelle.
Une nouvelle vision officielle américaine qui n’est pas vouée à la réussite en raison de plusieurs facteurs. Certains reviennent à la nature même de la guerre contre l’Iraq et qui ne se contente pas uniquement d’avoir pour cible Al-Qaëda et les autres organisations du djihad. Mais il est question pour eux d’anéantir également des Iraqiens qui veulent libérer leur pays de l’occupation américaine. Les autres facteurs concernent les conjonctures à Washington, d’autant plus que la guerre contre l’Iraq ne fait plus l’objet d’une unanimité nationale. Ce qui s’est manifestement révélé, lorsque le Congrès a approuvé le nouveau budget d’un montant de 124 milliards de dollars pour financer la guerre en Iraq, dévoilant les tentatives effrénées des Démocrates pour imposer un plan de travail radicalement différent de celui que Bush tend à imposer.
Le Congrès a approuvé la décision du budget supplémentaire alloué aux forces américaines en Iraq et en Afghanistan, tout en fixant un délai temporel pour le rapatriement des forces avec l’avènement du 31 mars 2008. Un délai temporel certes restreint, de moins d’un an, et en contradiction avec la vision de Bush à propos de l’application d’une politique à long terme en Iraq. Et donc l’on peut s’attendre à ce qu’une grande pression soit imposée autant sur les militaires américains et que sur le gouvernement iraqien même. Cet état des faits peut être conçu comme une réussite de la stratégie des groupes opposés à la présence américaine en Iraq. D’ailleurs c’est ce prétexte qu’avancent les Républicains pour abroger cette décision. Il est probable que le président Bush recourt au droit de veto présidentiel contre la décision du Congrès qui ne pourrait pas se dresser contre cette objection présidentielle vu la difficulté de rassembler les deux tiers des voix des membres du Congrès et de la Chambre des représentants pour faire passer la décision ultérieurement.
Cependant un indice important reste évident concernant une division politique qui gagne en acuité. La rupture du consensus américain sur l’Iraq marque un tournant. Elle prend plutôt l’aspect d’une polémique politique et d’un conflit électoral présidentiel qui sera enflammé, selon toute vraisemblance, l’année prochaine entre les Républicains et les Démocrates. Surtout que ces deux ailes entreprennent deux voies contraires. Au moment où les Républicains veulent appliquer des politiques à long terme en Iraq, sans échéances temporelles et sans contraintes financières, les Démocrates essayent d’imposer un délai de retrait plus court.
Les Démocrates argumentent leur position le plus simplement possible. En leur nom le sénateur Harry Ried, chef de la majorité démocrate, s’est exprimé en disant qu’une défaite a été infligée aux Etats-Unis et qu’il ne fallait pas dépenser davantage de fonds sur une guerre perdue. Pour reprendre ses termes, il faut penser comment sortir de ce bourbier iraqien avec les moindres dégâts. peut se reproduire en Iraq. Mais elles laisseront derrière elles le chaos.
Cette division politique américaine d’évaluation de la guerre d’Iraq est susceptible de limiter les mesures entreprises par Bush. L’échec du plan sécuritaire à Bagdad et l’inexistence d’une alternative au cas où les forces américaines se retireraient de l’Iraq dans un court délai surtout que les forces sécuritaires iraqiennes se trouvent inaptes à sauvegarder la sécurité après le retrait, mettent l’Iraq à un tournant dangereux. Karim Bakhati, le conseiller du vice-président iraqien a exprimé son désespoir. Il a considéré que le retrait américain actuel, avant que les forces iraqiennes ne soient prédisposées, laisserait un vide sécuritaire et le chaos régnerait non seulement en Iraq mais dans le voisinage.
Le problème majeur est que le gouvernement Al-Maliki n’est pas qualifié pour tenir fermement les rênes du pouvoir et n’a pas l’appui nécessaire de la base populaire. Le commandant des forces américaines en Iraq a déclaré qu’il ne s’agit pas en Iraq d’un gouvernement d’union nationale mais d’un gouvernement formé d’une multitude de leaders politiques toutes tendances confondues et avec des agendas différents et restreints. Ceci signifie que la supposée coopération entre ce gouvernement et les forces américaines ne sera pas réalisée au niveau requis. Et donc elle ne contribuera pas à contrer les groupes armés d’une part et à préparer des institutions iraqiennes ponctuelles capables de remplir leurs missions sécuritaires nationales. Un résultat qui confirme un seul constat : que l’occupation américaine est une grande débâcle en Iraq et qu’il est difficile d’augurer un moyen décent de lui mettre un terme.

mardi 5 juin 2007

Histoire de Prevost

Un peu d'histoire
C’est en 1842, que William Shaw (1805-1894) et Martha Maria Matthews (1807-1892) arrivent sur nos terres. Dès lors, une petite colonie irlandaise se forme et commence à défricher ce territoire. En 1843, un recensement établit à 52 colons le nombre des habitants de Mount Pleasant (Shawbridge). En 1850, la communauté anglo-protestante est majoritaire à Shawbridge.



L’histoire de la municipalité de Shawbridge, officiellement reconnue le 27 avril 1909, fut marquée par la présence de deux réseaux de chemins de fer (Canadien National et Canadien Pacifique), de trois gares (deux dans Shawbridge et une dans ce qui deviendra plus tard Lesage).
Vers 1920, le désormais légendaire Hermann Smith Johannsen, dit « Jack Rabbitt », trace plusieurs pistes de ski dont la fameuse Maple Leaf, entre Shawbridge et Sainte-Agathe. Quelques années plus tard, Alex Foster installe, à Prévost, le premier remonte-pente mécanique en Amérique du Nord.



Au cours des années trente, Shawbridge développe la villégiature d’été, particulièrement prisée par la communauté juive de Montréal. On retrouve, encore aujourd’hui, quelques traces du passage des villégiateurs (maisons de style victorien, chalets, pistes de ski de fond, etc.). La municipalité de Lesage fut fondée le 1er janvier 1948.



La vocation résidentielle des secteurs Prévost-Lesage-Shawbridge se confirme progressivement et la nouvelle municipalité qui découle de leur réunification prendra une expansion rapide à partir de 1973.
Il va sans dire que la forte croissance démographique de ces dernières années a changé le visage de Prévost, mais, pour peu que les nouveaux arrivants choisissent Prévost comme milieu de vie et non seulement comme lieu de résidence, leur action, jointe à celle des « anciens », ne pourra qu’enrichir la vie prévostoise.



Extraits tirés de la Politique culturelle de la Ville de Prévost, Comité consultatif culturel de Prévost, Juin 2000.Les sources consultées dans l’élaboration de ce résumé historique sont : Laurin Serge, Histoire des Laurentides, Institut québécois de recherche sur la culture, 1989 et Société du patrimoine de Prévost, Dates repères de l’histoire de Prévost, 1999.Photos tirées des archives de la Municipalité de Prévost.
Dates repères de l’histoire de Prévostselon les données recueillies par la Société du Patrimoine de Prévost31 juillet 1999Nous sollicitons la collaboration de la population afin de compléter les éléments de notre histoire locale (particulièrement lorsqu'il y a un "?").
1834
Construction au lac René de la maison Spencer. D'après Mme Jeanne Banks, un premier couple habitait déjà ce coin, qui vendit la maison à M. Spencer, qui donna alors son nom au lac (lac Spencer), puis vendit lui-même la maison à un certain Feckler.
1842
William Shaw (1805-1892) et Martha Maria Matthews (mariage le 25 février 1827) arrivent sur leurs terres. D'autres familles irlandaises s'installent aussi : les Robinson, Scott, Pool, Stevenson, Goodbodie…
1843
recensement établit à 52 colons le nombre des habitants de Mount Pleasant (Shawbridge).
1850
Première église protestante, en rondins, sur l'emplacement actuel, à Shawbridge
1856
Une cloche fondue en Angleterre cette année-là fut ensuite acquise à Saint-Jérôme et donnée à l'église de Lesage en 1925.
1860
Un pasteur permanent est engagé par la communauté protestante.
1861
Construction d'une première école et de l'église, sur la rue Principale; entrée de la communauté anglophone dans la congrégation méthodiste.
1894
(1892?) Mort de William Shaw
1896
Arrivée d'Arthur Dagenais, père, et de Zacharie, son fils de quatre ans à Shawbridge, sur une terre de cinq arpents achetée du Conseil de comté, qui la tenait de Joseph Antoine (Dagenais?), lequel l'avait achetée à un Irlandais, M. (James ou Luke) Dahorty
1898
Construction du bâtiment principal de la gare sur un terrain donné par la famille Shaw
1900
Usine Latour
1901
Le téléphone relie Shawbridge à la ligne Saint-Jérôme - Sainte-Agathe; M. Lorne S. Bell (Il est maire de Shawbridge en 1941?) est le premier gérant; le service téléphonique est assuré en semaine de 6 h à 21 h; le dimanche, de 9h 30 à 10 h, et de 17 h 30 à 18 h.
1902
Inscription du réseau Shawbridge à l'annuaire régional
1903
F. W. Alexander, gérant du réseau téléphonique
1905
Le 20 mai, consécration de la chapelle de Lesage (l'église consacrée le 30 octobre 1927)
1907
Mme Joseph Cleary, gérante du réseau téléphonique
1907
Mme Georgina M. Shaw, première "station agent" à Shawbridge (jusqu'en 1944)
1907
Bénédiction par l'abbé Raphaël Pelletier, de Saint-Hippolyte, d'une croix de chemin installée au rang 4, fabriquée par Joseph Antoine Dagenais
1907
Premier abonné au téléphone : le Boy's Home (Mgr G. W. Matthews)
1909
Reconnaissance de la (première) municipalité de Shawbridge (le 27 avril). Une chapelle construite sur le territoire de Shawbridge est érigée en desserte
1912
Premier magasin général et bureau de poste, tenu par Aldéric Renaud (?), marié à une Lesage
1914
D'après Bertrand Néron, qui le tient de Zacharie Dagenais, en 1914, sur la route de Saint-Hippolyte, on pouvait voir passer de deux à trois automobiles au cours de l'été.
1917
Ajout à la gare d'un dépôt de marchandise
1920
Jusque durant les années 20, la rivière du Nord est fréquentée par des Kanienhkahéka (Amérindiens, peuple de la Pierre de silex). Une noyade d'Iroquois au lieu dit "Chute-aux-Iroquois" (Labelle) témoigne de cette fréquentation des lieux.
1920
Herman "Jack Rabbit" Johannsen trace une piste de ski de fond, la "Maple Leaf", dont le point de départ est (le Laurentian Lodge ou l'hôtel Maple Leaf) de Shawbridge.
1920
Germaine Clavel, première maîtresse d'école dans le rang 3 (appelée école "du trou"); elle joue de l'orgue à la chapelle de Lesage; son mariage à Eugène Savage, de Sainte-Scholastique, le 8 septembre 1926, est le dernier à être célébré dans la chapelle, remplacée par l'église.
1920
Mariage de Zacharie Dagenais et d'Yvonne Lanthier, lesquels auront treize enfants
1922
? Premier pont restauré
1923
Le 31 octobre, le Laurentian Hydro Electric demande à la Commission des services publics l'autorisation de fournir l'électricité à la région de Shawbridge; le 12 novembre, les Municipalités de Lesage et de Shawbridge appuient la demande.
1923
M. Brosseau, maître d'école au village, avant la manufacture (?)
1924
Projet d'un golf à Shawbridge (Laurentian Lodge Golf Club). Début des travaux d'électrification de Lesage et Shawbridge
1924
Les registres de la paroisse établissent la population catholique à 193 familles, dont 87 viennent de Saint-Jérôme, 81 de Saint-Hyppolyte, et 25 de Saint-Sauveur.
1925
Après la fusion des églises méthodistes, presbytériennes et congrégationalistes en l'Église Unie, la communauté de Shawbridge rebaptise son église en Église Unie de Shawbridge, allégeance maintenue jusqu'à nos jours.
1925
Construction de la vieille route 11, en terre et en gravelle, sur le tracé actuel de la rue Principale
1924
Shawbridge cède une partie de son territoire pour la formation de l'ancienne municipalité de Prévost (officiellement formée le 30 septembre 1927). Premier maire : Hormidas Morin (époux d'une dame Prévost).
1925
Le 6 mars, érection de la paroisse Saint-François-Xavier (Lesage) : M. Hormidas Papineau est nommé curé et entre en fonction le 17 mars; l'église desservira 123 familles.
1925
Premier mariage dans la paroisse : Roméo Bertrand, fils de Fabien Bertrand, contremaître, et de Mathilde Sigouin, épouse Lucienne Paquin, fille d'Antonio Paquin, cantonnier du Pacific, et de Marie-Louise Paradis
1926
Le contrat de construction de l'église de Lesage est accordé à J. Théo Levasseur, de Montréal, pour la somme de 28 570 $; les plans ont été produits par l'architecte J. Albert Bernier; la cloche est donnée par l'église de Saint-Jérôme (elle avait été achetée en 1856). Les ouvriers seront payés 0,45 $ l'heure, pour une journée allant de 7 h à 18 h (dix heures d'ouvrage).
1924
? Construction du pont en fer sur la rivière du Nord
1927
Municipalité de Prévost érigée le 30 septembre
1927
Bénédiction de l'église Saint-François-Xavier (Lesage), le 30 octobre; une première messe avait été célébrée le 28 août.
1927
Incorporation du Shawbridge Golf & Country Club; promoteurs : William Charles McAllister, Charles Fred Ritchie, Herbert Arnold Clark
1927
Le 24 septembre, célébration du premier mariage dans l'église de Lesage : Joseph Marchand, fils de Ludger Marchand, menuisier, et de Clarisse Bélanger, épouse Allice Desormeaux, fille de François Desormeaux, cordonnier, et d'Orzélie Paquette.
1927
Centrale téléphonique à Shawbridge, sous la direction de Mme Dumesnil; 76 abonnés dans la région de Shawbridge
1928
Zacharie Dagenais, maître chantre à l'église de Lesage (jusqu'en 1956).
1929
M. Peter M. Jordon, maire de Shawbridge, signe un contrat d'approvisionnement en électricité d'une compagnie qui desservira 17 villes, 2 600 clients, de Sainte-Monique à L'Annonciation.
1929
Décembre, pro-maire du village de Shawbridge : M. E. Foisy
1930
Déménagement de la Shawbridge Lumber à Lesage; auparavant propriété des Latour, la S.L. était une fabrique de voitures, qui appartient ensuite à MM. Cyr et Renaud (d'après Roméo Monette)
1930
Janvier, maire du village de Shawbridge : Henri Renaud (jusqu'en 1941)
1929
Assurances Renaud
1929
Centième abonné au téléphone
1931
Alec Foster réalise le premier câble de remontée mécanique pour le ski alpin en Amérique du Nord: utilisant la voiture d'Ira Strong, un Dodge 1928 dont une roue dégagée de son pneu sert à actionner un câble (opérateur : George Knott).
1933
Maire du village de Prévost : Ovila Filion (jusqu'en1947)
1935
L'abbé Arthur Paiement succède à l'abbé Hormidas Papineau
1938
L'abbé Louis Gervais, troisième curé de Lesage
1940
Le lac Renaud est aménagé par Henri Renaud (époux de Philomène Beauchamp), lequel fut boulanger à Shawbridge, acheta avec Adélard Hotte la manufacture Shawbridge Lumber de Honoré Latour, vendit de l'assurance, et fut le premier maire de Lesage.
1940
La route 11 est ouverte même en hiver.
1941
Émile Léonard, quatrième curé
1941
Avril, maire du village de Shawbridge : M. S. Lorne Bell (jusqu'en 1945)
1941
Construction d'un hôpital à Shawbridge, au Boys's Farm
1944
Armand Trottier, deuxième chef de gare à Shawbridge (jusqu'en 1954) de 1944 à 1947, construction de la route 11 sur l'emplacement de l'actuelle 117
1945
Maire du village de Shawbridge : Adélard Hotte (jusqu'en 1947)
1946
L'abbé Léo Barron, cinquième curé de Lesage
1947
Verrières installées dans l'église de Lesage
1947
Août, maire du village de Shawbridge : J. Albert Duval (jusqu'en 1969); maire du village de Prévost : Camille Richer (jusqu'en 1961)
1947
Arrivée de Louis-Joseph Bastien au lac Renaud, y construit des maisons, assume diverses tâches de maintenance et finit sa vie chez son fils épicier.
1947
Nouvelle cession de territoire pour l'établissement de la municipalité de Lesage (formée le 1er janvier), premier maire : Henri Renaud (jusqu'en 1957)
1948
Canots Nor-West
1952
L'abbé Philippe Roy, sixième curé de Lesage
1953
René Turcotte achète les terrains bordant le lac René, les aménage et vend des terrains pour chalet; premiers acheteurs : M. Meilleur et M. Garengeur.
1953
Cinq centième appareil téléphonique installé
1954
Léo Gagnon, troisième chef de gare à Shawbridge (jusqu'en 1960)
1954
Le réseau d'égout est terminé à Shawbridge
1954
L'orgue remplace l'harmonium dans l'église de Lesage ( 3 500 $ )
1957
Juillet, maire du village de Lesage : Jean-Pierre Longpré (jusqu'en 1963)
1958
Le 30 mars, Shawbridge reçoit l'indicatif téléphonique "Capital-4"(224)
1959
Le premier tronçon de l'autoroute des Laurentides atteint Shawbridge
1959
Au presbytère de Lesage, la cuisinière au bois est remplacé par une cuisinière électrique combiné à l'huile (coût : 2 000 $).
1959
Jean-Noël Lamoureux, quatrième chef de gare (jusqu'en 1962)
1960
Le 8 mai, une première messe est dite dans l'école francophone de Shawbridge (édifice ayant abrité ensuite la Légion), mais la pratique en sera abandonnée deux ans plus tard
1961
Février, maire du village de Prévost : Yvon Trudel (jusqu'en 1965)
1959
Les maisons raccordées au réseau d'égout de la Fabrique sont raccordés au réseau que la Municipalité vient d'enfouir le long de la rue Principale à Lesage.
1961
Bénédiction de l'école Notre-Dame, à Lesage, dont la construction a été retardée par un protêt déposé par M. Albert Duval, maire de Shawbridge; le premier principal est M. Guy Joubert, auparavant professeur à Huberdeau.
1962
Gaston Biron, cinquième et dernier chef de gare (jusqu'en 1963)
1959
La commission scolaire de Prévost est rattachée à celle de Lesage. Les autobus vont chercher les enfants jusque chez M. Hachey, alors que ceux de la commission scolaire de Saint-Jérôme viennent cueillir les écoliers à partir des limites de la municipalité, soit chez Jules Deistler. Les citoyens de la paroisse, depuis Deistler jusqu'à Ovila Filion, et même jusqu'aux touristes Gratton et Benoît pétitionnent pour ne plus appartenir à la c.s. Saint-Jérôme.
1959
Juillet, maire du village de Lesage : Réjean Lesage (jusqu'en 1966)
1963
Fin du service télégraphique à la gare
1962
Trois nouveaux autels installés dans l'église de Lesage, fabriqués dans l'atelier de M. Adélard Hotte, du Shawbridge Lumber, remplacent les trois précédents, qui avaient été donnés par M. et Mme Richard Knox.
1965
Maire du village de Prévost : Camille Richer (jusqu'en 1971)
1965
Inauguration du nouvel hôtel de ville de Lesage. Contracteur, Jean-Claude Beauséjour; maire : Réjean Lesage; secrétaire, Gaétan Charrette.
1965
Octobre, maire du village de Lesage : Alain Contant (jusqu'en 1970)
1966
Les abonnés du réseau de téléphone de Shawbridge ont accès à la composition directe.
1966
Bénédiction de l'hôtel de ville de Lesage par le curé L. P. Roy
1967
La 117, à deux voies, remplace progressivement la route no 11
1967
Clark Foods Ltd ayant vendu ses actifs, incluant les propriétés de Shawbridge, à Green Giant of Canada Ltd, Selwyn Irwin négocie l'achat des terrains du golf avec les nouveaux propriétaires
1967
L'abbé Martin J. Laurin (Lorrain?), septième curé de Lesage
1965
La Girouette, une boîte à chansons, est établie sur la rue Principale, par Denise Guénette
1965
Une première messe est dite dans l'édifice Shaw, le 24 décembre, à 9 h30
1969
Maire du village de Shawbridge : Jean Saint-Aubin (jusqu'en 1972)
1969
Salon de beauté Chez Françoise, dans Shawbridge (il sera ensuite relocalisé à Lesage)
1969
Décembre, maire du village de Lesage : Roger Pagé (jusqu'en 1973?)
1969
La Girouette devient l'Antithèque
1971
Le Canadien Pacifique retire son agent de la gare
1971
Novembre, maire du village de Prévost : Marc Gagnon
1973
Le 20 janvier, fusion des municipalités de Prévost, Shawbridge et Lesage, en une entité d'abord désignée "Corporation municipale de Shawbridge"; Roger Landry, pro-maire de janvier à novembre, où Réjean Lesage devient maire
1975
Le First Shawbridge Scout Group est formé par des anglophones (auquel s'ajoutera un groupe de Girl Guide), mais qui sera progressivement pris en charge par des francophones; Jean-Marc Portelance sera le premier président francophone du groupe.
1976
Ouverture de la Maison de Prévost (?)
1977
Choix définitif du nom de "Prévost" pour la nouvelle municipalité (le 15 octobre), maire en fonction, Réjean Lesage, jusqu'en 1980
1977
L'abbé Maurice Leroux, huitième curé de Lesage
1977
L'abbé Gaston Hurtubise, neuvième curé de Lesage
1980
Élection de l'équipe d'André Hébert, maire de Prévost jusqu'en 1982.
1980
L'abbé Réal Joly, dixième curé de Lesage
1980
Formation d'une commission culturelle municipale éphémère
1981
Fondation du club Optimiste de Prévost
1981
Le 13 novembre, dernier passage du p'tit train du Nord
1981
Inauguration du pavillon Val-de-Monts de Prévost
1981
Claude Hotte remplace André Hébert à la mairie de Prévost
1982
Inauguration de la résidence Joseph Marchand
1982
Fondation du comité culturel Culture Prévost (première présidente : Francine Morin) de 1982 à 1985, le comité culturel s'autofinance en récupérant le papier au bureau de poste; le papier d'abord entreposé dans un hangar municipal est ensuite trié au centre culturel
1983
À l'instigation de Zénon Dagenais, la croix de chemin du 3e rang est réinstallée, sur le chemin du Lac-Renaud, sur son ancien emplacement (en face de l'ancienne école)
1981
Première parution d'un journal d'informations culturelles et communautaires (dernière parution en 1987); responsables : Nicole Deschamps et Gleason Théberge
1984
23 juin, ouverture du Centre culturel et communautaire de Prévost; l'organisme créé le 12 avril aura Claire Boisvert comme première présidente du conseil de gestion (jusqu'en 1988)
1984
Première réunion de la troupe La Macédoine
1981
Élection de l'équipe de Claude Hotte
1984
Des panneaux d'accueil (réalisés par les ébénistes Lanthier et Montpetit) sont installés aux entrées nord et sud de Prévost
1984
Une exposition, Un pont, un village, est organisée par la Société du patrimoine (responsable : Alain Paquin, Johanne Raymond)
1984
Le Groupe scout de Shawbridge compte 42 Louveteaux.
1986
La paroisse Saint-François-Xavier est désormais sous la responsabilité d'un équipe de pastorale; sœur Denise Malo, s.s.c.j. (sœur du Sacré-Cœur de Jésus) la dirige, avec un premier prêtre de la communauté, l'abbé Pierre Filion; se succèderont ensuite les abbés Claude Fafard (janv.-juill. 1988), Guy Sanscartier (1988-1991), Paul Jobin (1991-1994) et Claude Dion (1994- ); sœur Malo est également la première présidente du Conseil de fabrique; auparavant, le président était d'office le curé de la paroisse
1986
Assemblée de fondation de la Société du patrimoine de Prévost (premier président : Yvon Labbé)
1987
Constitution d'un comité local de la gare affilié à la Corporation des gares des Laurentides (présidences successives : Gleason Théberge, Carole Maillé, François Laroche, Monelle Beaulne, Gilles Pilon)
1987
L'Association des gens d'affaires de Prévost, sous la responsabilité de Patrice Savard, réalise une consultation sur le développement commercial et touristique de Prévost
1987
Le Réseau, un journal mensuel est publié par l'Association des gens d'affaires (dernière parution en septembre 1994); responsables : Claude Charbonneau, puis Denys Duchesne
1988
Réélection de l'équipe de Claude Hotte
1988
Claude Pratte, président du conseil de gestion du Centre culturel (jusqu'en 1990)
1989
Le Conseil de fabrique de Lesage est sous la présidence de M. Pierre Marchand


1990
Élection partielle municipale : Claire Boisvert à la mairie
1990
Le 14 février, entrée officielle dans la gare
1990
Fondation de l'Académie musicale de Prévost (Christiane Locas)
1990
Démantèlement des voies ferroviaires de Mont-Laurier à Lafontaine
1990
Johanne Saint-Cyr, première femme pompier à Prévost
1990
Deuxième mandat de présidence du Centre culturel de Claire Boisvert (jusqu'en 1991)
1991
Expérience d'un journal communautaire, Toutalire, dont ne paraîtront que deux numéros (responsable : Lise Sévigny)
1991
Denys Duchesne, président du Centre culturel (jusqu'en 1993?)
1991
Le Groupe scout de Shawbridge compte plus de 126 membres : 30 jeunes dans la colonie des Castors (5,6 et 7 ans); 36, dans la meute des Louveteaux (8,9 et 10 ans); 20, dans la troupe des Scouts (11,12 et 13 ans); 16, dans la compagnie des Aventuriers (de 14 à 17 ans); et 2, dans le clan des Routiers (de 16 à 26 ans); mais le groupe se divise et certains rejoignent l'Association des Scouts du Canada.
1992
Consultation municipale sur le Prévost de l'an 2000 (27 mai)
1992
Élection partielle de l'équipe de Roger Landry
1992
La bibliothèque atteint les 1000 abonnés
1992
Raymond Roy offre ses premiers cours de peinture
1992
Le Groupe scout de Shawbridge est lauréat du Prix d'excellence de la Chambre de commerce du Saint-Jérôme métropolitain
1993
Tenue d'un Salon des organismes de Prévost dans le cadre du 20e anniversaire de fondation de la nouvelle municipalité
1993
Présentation, le 30 mai, de la pièce La société des poètes disparus par l'Atelier des jeunes poètes (sous la direction de Denys Duchesne)
1993
Un Cercle littéraire organise un premier souper-rencontre au Raphaël
1993
Parution d'un guide des maisons anciennes de Shawbridge (texte de Gilles Pilon)
1993
Fondation du Ciné-club de Prévost; première présidente, Nicole Deschamps; première activité, le 29 avril
1993
Le Déjeuner sur l'herbe, un événement organisé dans le cadre du vingtième anniversaire de la municipalité attire une trentaine de peintres au parc de la Rivière-du-Nord
1994
Les artisans Roch Lanthier et Ginette Robitaille conçoivent des chapeaux écologiques fabriqués à partir de carton recyclé
1995
Le ministère des Transports acquiert officiellement le réseau ferroviaire et cède en location terrains et gares aux MRC
1995
La municipalité acquiert la gare de la MRC, le 18 décembre
1995
Le Conseil de fabrique de Lesage est sous la présidence de M. Bertrand Néron
1996
Un nouveau journal communautaire et culturel fondé par le Centre culturel, Le Cléon, fait paraître son premier numéro en avril (responsables : Denys Duchesne et Pierre Daigneault)
1996
Un référendum sur le zonage du terrain de la gare (tenu le 25 août) confirme de justesse ses fonctions culturelles et communautaires.
1996
Élection partielle de l'équipe de Gilles Cyr
1998
Le 15 décembre, la gare est officiellement ouverte : le rez-de-chaussée est entièrement rénové. Lise Voyer y organise un premier symposium de peinture auquel participent une vingtaine d'artistes.
1998
Le débat sur un nouveau centre culturel et communautaire conduit la Municipalité à préparer une politique culturelle
1999
Le 8 mai, Prévost acquiert le statut de ville
2000
Le 5 novembre 2000, Le Parti Prévostois remporte les élections avec à sa tête M. Claude Charbonneau, maire.
2005
Le 6 novembre 2005, Le Parti Prévostois est réélu, avec M. Claude Charbonneau, maire, et les conseillers Germain Richer, Sylvain Paradis, Jean-Pierre Joubert, Stéphane Parent, Marcel Poirier et Gaétan Bordeleau.

dimanche 3 juin 2007

spoutnik 1

Le document que Space News vous présente maintenant est inédit et exclusif. A l'époque de ce lancement historique, mon père, féru de science et tout spécialement de tout ce qui touche à l'Astronomie, était aussi un radio-amateur acharné. Et c'est donc tout naturellement qu'il a immédiatement cherché à capter les signaux émis par Spoutnik-1 pendant sa ronde autour de notre planète.
Ces signaux, il les a enregistrés.
Aujourd'hui, 40 ans plus tard, ils repartent vers l'Espace, via des dizaines de satellites de communications 40 fois plus éloignés que le premier Spoutnik, afin d'être entendus dans le monde entier. C'est aussi cela, la magie d'Internet, dont l'explosion est une des retombées les plus spectaculaires et les plus significatives de la conquête de l'Espace.
Si vous êtes équipé en Real Audio, vous pourrez entendre cette émission historique en cliquant sur Spoutnik-1. Sinon, n'hésitez pas à installer Real Audio .
Spoutnik 1

Caractéristiques de Spoutnik-1 (nom de code : PS1)
Equipe
Concepteur : Serguei Korolev
Ingénieuf chef : Nikolaï Koutyrkine
Mathématicien : Georgui Gretchko
Date de lancement prévue : 17 sep 1957
Date de lancement effective : 4 oct 1957 à 22:28 (heure de Moscou)
Cosmodrome : Tyuratam-Baïkonour (URSS)
Poids : 83,6 kg
Diamètre : 58 cm
Fréquences radio : 20,005 et 40,002 Mhz
Lanceur : fusée R7 (SS-6 Sapwood)
Poids du lanceur : 272.830 kg
Orbite :
périgée : 227 km
apogée : 941 km
inclinaison : 65,1°

Louis Hebert

Louis Hébert, apothicaire (env. 1575 - 1627)

Vue agrandie (63 Ko)
Le jeune apothicaire parisien* Louis Hébert avait sans doute hâte d'aller explorer le Nouveau-Monde en 1604. Il s'était joint à l'expédition de Pierre du Gua, sieur de Monts et de Samuel de Champlain, lesquels allaient s'installer à l'Île Sainte-Croix, (voir la carte) premier établissement Européen en Amérique. Cette Habitation représentait en fait tout un ensemble d'édifices en bois rond. C'est là que Louis se préoccupait de la santé des habitants et cultivait des jardins de plantes médicinales natives du pays que lui apportaient les Autochtones Micmacs.
L'établissement de l'Île Sainte-Croix ne fut pas une réussite. Dès le printemps 1605, la petite colonie, grandement réduite en nombre, se déplace sur la rive nord de la Baie Française pour fonder Port-Royal (aujourd'hui Annapolis Royal, N.-É.) et y demeurer environ deux ans. Forcé de déménager à nouveau, Champlain construisit une deuxième Habitation à Québec en 1608. Celle-ci fut détruite par les Anglais en 1613, après quoi Louis Hébert retourna à sa boutique d'apothicaire à Paris. Cependant, son attrait pour le Canada demeurait inchangé, et c'est pourquoi en 1617, lui et sa famille revinrent ici avec Champlain. Cette fois-ci, il alla s'établir à Québec et acquérit ainsi le titre de premier colon de la Nouvelle-France.
Peinture de Robert A. Thom
Vue agrandie (37 Ko)

napoleon 1er

Napoléon Ier
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En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Napoléon Ier », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Pour les articles homonymes, voir Napoléon et Bonaparte.
Napoléon Ier

Dynastie
{{{dynastie}}}
Naissance
15 août 1769Ajaccio
Décès
5 mai 1821Île Sainte-Hélène
Pays
France
Titre
Premier consul (Consulat)(10 novembre 1799 - 18 mai 1804)Empereur des Français (Premier Empire)(18 mai 1804 - 11 avril 1814 puis 20 mars - 22 juin 1815)
Grade militaire
Arme
Service
de {{{débutdecarriere}}} à {{{findecarriere}}}
Couronnement
2 décembre 1804
Investiture
Prédécesseur
Louis XVI puis Directoire
Successeur
Louis XVIII (Première Restauration)
Conflits
Guerres de Coalitions
Commandement
Faits d'armes
Conquête de l'Europe continentale
Distinctions
Hommage
Retour de cendres le 15 décembre 1840
Autres fonctions
Général, roi d'Italie
Enfant de
Charles Bonaparteet deMaria Letizia Ramolino
Conjoint
Joséphine de BeauharnaisMarie-Louise d'Autriche
Enfants
Charles Léon, Alexandre Waleski, Napoléon François Charles Joseph
Maîtresses
{{{maîtresses}}}
Cette boîte: voirdisc.mod.
Napoléon Bonaparte[1], (né Napoleone Buonaparte le 15 août 1769 à Ajaccio, en Corse ; mort le 5 mai 1821 sur l'île Sainte-Hélène), général, Premier consul, puis Empereur des Français.
Objet dès son vivant d'une légende noire comme d'une légende dorée, il a acquis une notoriété aujourd'hui universelle pour son génie militaire et politique, mais aussi pour son régime autoritaire, et pour ses incessantes campagnes souvent coûteuses, soldées par de graves défaites finales en Russie et à Waterloo et par sa mort en exil à Sainte-Hélène sous la garde des Anglais.
Général de la Révolution française à 26 ans, il accumule les victoires spectaculaires en Italie et pendant la campagne d'Égypte, puis prend le pouvoir par le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).
Il dirige la France à partir de la fin de l’année 1799 ; il est d'abord Premier consul du 10 novembre 1799 au 18 mai 1804 puis Empereur des Français, sous le nom de Napoléon Ier, du 18 mai 1804 au 11 avril 1814, puis du 20 mars au 22 juin 1815. Il réorganise et réforme durablement l'État et la société. Il porte le territoire français à son extension maximale avec près de 130 départements, transformant Rome, Hambourg ou Amsterdam en chefs-lieux de départements français. Il est aussi président de la République italienne de 1802 à 1805, puis roi d’Italie du 17 mars 1805 au 11 avril 1814, mais encore médiateur de la Confédération suisse de 1803 à 1813 et protecteur de la Confédération du Rhin de 1806 à 1813. Il conquiert et gouverne la majeure partie de l’Europe continentale et place les membres de sa famille sur les trônes de plusieurs royaumes européens : Joseph sur celui de Naples puis d'Espagne, Jérôme sur celui de Westphalie, Louis sur celui de Hollande et son beau-frère Joachim Murat à Naples. Il crée aussi un grand-duché de Varsovie, sans oser restaurer formellement l'indépendance polonaise, et soumet à son influence des puissances vaincues telles que la Prusse et l'Autriche.
Napoléon tenta de mettre un terme à son profit à la série de guerres que menaient les monarchies européennes contre la France depuis 1792. Il conduit les hommes de la Grande Armée, dont ses fidèles « grognards », du Nil et de l'Andalousie jusqu'à la ville de Moscou. Comme le note l'historien britannique Eric Hobsbawm, aucune armée n'était allée aussi loin depuis les Vikings ou les Mongols. Malgré de nombreuses victoires initiales face aux diverses coalitions montées et financées par la Grande-Bretagne (devenue le Royaume-Uni en 1801), l’épopée impériale prend fin en 1815 avec la défaite de Waterloo.
Peu d'hommes ont suscité autant de passions contradictoires que Napoléon Bonaparte. Selon les mots de l’historien Steven Englund : « le ton (…) qui convient le mieux pour parler de Napoléon serait (…) une admiration frisant l’étonnement et une désapprobation constante frisant la tristesse. »
Toute une tradition romantique fait précocement de Napoléon l'archétype du grand homme appelé à bouleverser le monde. Élie Faure, dans son ouvrage Napoléon qui a inspiré Abel Gance, le compare à un prophète des temps modernes. D'autres auteurs tels Victor Hugo font du vaincu de Sainte-Hélène le Prométhée moderne. L'ombre de “Napoléon le Grand” plane sur de nombreux ouvrages de Balzac, Stendhal, Musset, mais aussi de Dostoïevski, de Tolstoï et de bien d'autres encore.
Hudson Lowe, geôlier de Napoléon à Sainte-Hélène, devant son lit de mort, a déclaré :
« Messieurs, c’était le plus grand ennemi de l’Angleterre, c’était aussi le mien. Mais je lui pardonne tout. À la mort d’un si grand homme, on ne doit éprouver que tristesse et profond regret. »
Sommaire[masquer]
1 Biographie
1.1 Jeunesse et ascension dans l’armée
1.1.1 Naissance de Napoléon
1.1.2 La formation militaire
1.1.3 Les premières armes
1.1.4 Le 13 Vendémiaire, le mariage et l’armée d’Italie
1.1.5 Campagne d’Italie
1.1.6 Campagne d’Égypte
1.1.7 Retour à Paris, situation de la France
1.2 Le Consulat
1.2.1 Le coup d’État
1.2.2 La Constitution
1.2.3 Du Consul à l’Empereur
1.3 L’Empire
1.3.1 La symbolique impériale
1.3.2 Napoléon et l’Église
1.3.3 L’Empire victorieux
1.3.4 Campagnes de la péninsule Ibérique, d’Autriche, de Russie et d’Allemagne
1.3.5 La campagne de France
1.3.6 Les Cent-Jours
1.3.6.1 La Route Napoléon et le « Vol de l’Aigle »
1.3.6.2 Le retour au pouvoir et la défaite finale
1.4 Déportation à Sainte-Hélène et mort
1.4.1 Retour de ses cendres en France (1840)
1.4.2 Controverses sur sa mort
2 L’héritage napoléonien
2.1 Pourquoi le rétablissement de l’esclavage ?
3 Les réalisations de Napoléon Bonaparte
3.1 Sous le Consulat
3.2 Sous l’Empire
3.3 L’œuvre législative
3.4 En architecture et urbanisme
3.4.1 À Paris
3.4.2 En province et à l’étranger
4 Regards des contemporains
5 Correspondance
6 La famille
6.1 Famille d’enfance
6.1.1 Parents
6.1.2 Frères et sœurs
6.2 Mariages et enfants
6.3 Neveux et nièces
6.4 Descendance célèbre
7 Anecdotes
8 Citations
9 Notes et références
10 Voir aussi
10.1 Liens internes
10.1.1 Vie personnelle
10.1.2 Événements – Régimes
10.1.3 Divers
10.2 Liens externes
10.2.1 Biographie – Famille
10.2.2 Sites traitant de sujets particuliers
10.3 Sources partielles
10.4 Bibliographie
10.4.1 Éditions de la correspondance
10.4.2 Témoignages
10.4.3 Ouvrages de fiction
10.4.4 Études historiques classiques
10.4.5 Ouvrages modernes
10.5 Filmographie sélective
10.6 Musée
//

Biographie

Jeunesse et ascension dans l’armée

Naissance de Napoléon

Le Blason de la famille Bonaparte (avant Napoléon Ier)

Portrait de Charles Bonaparte père de Napoléon
Napoléon Bonaparte naît à Ajaccio en Corse, le 15 août 1769 avec le nom de baptême Napoléone Buonaparte ( acte du 21 juillet 1771, mais sur son acte de mariage avec Joséphine de Beauharnais il signa Napolione Buonaparte), un an après l’achat par la France de l'île à Gênes (1768). Issu d’une famille faisant partie de la noblesse de robe corse dont la présence sur l'île est attestée depuis le XVIIe siècle[2] (Maison Bonaparte d’origine toscane), il est le deuxième enfant de Carlo Maria Buonaparte, avocat au Conseil Supérieur de l'île, et de Maria Letizia Ramolino. Son prénom Napoleone (ou Nabulione selon la graphie corse[3]) lui est donné en mémoire d'un oncle mort à Corte en 1767[4], ou bien parce qu'il était d'usage de prénommer le second fils de la famille ainsi.

La formation militaire
En 1777, Charles Bonaparte, représentant la noblesse, fait partie de la députation que l’Assemblée générale des États de la Corse envoie à Versailles auprès du roi Louis XVI. À cette occasion, le comte de Marbeuf, gouverneur de l'île, fait obtenir, auprès du ministre de la guerre le prince de Montbarrey, une bourse pour faire entrer le deuxième fils de Charles à l'école militaire, son frère aîné Joseph étant destiné à suivre une carrière ecclésiastique[5].
Le 1er janvier 1779, Charles Bonaparte fait entrer provisoirement ses deux fils Joseph et Napoléon au collège d’Autun. Napoléon y reste trois mois, le temps pour son père de faire les démarches pour le faire admettre à l'école militaire, devant pour cela fournir les preuves de sa noblesse et de quatre degrés d'ancienneté pour obtenir la bourse du roi[6]. Le dossier fut examiné par le juge d'armes Antoine-Marie d'Hozier de Serigny[7]. Charles Bonaparte ayant fourni les preuves de noblesse de la famille, Napoléon est agréé par le ministère de la guerre pour entrer au collège militaire de Tiron, mais, suite à des défections, il est finalement admis à l’École royale militaire de Brienne-le-Château (Aube).[8].
Napoléon y entre le 15 mai 1779 en classe de septième [9]. C’est l’un des douze collèges de France qui accueillent les enfants de la petite noblesse. Il va y rester cinq ans. Considéré comme bon élève, particulièrement doué pour les mathématiques, Bonaparte n’aurait pas été très apprécié de ses camarades notamment à cause de son admiration pour Paoli[10]. Il montre déjà une propension à l’art du commandement, en organisant des jeux militaires dont il prend la tête. Une bataille de boules de neige, qu'il aurait dirigé un hiver, fait partie de sa légende[11].Son frère Joseph, ayant abandonné son projet d'entrer au séminaire, étudie le droit, Lucien entre au séminaire d’Aix-en-Provence et ses sœurs sont éduquées par Mme Campan.
Son père lui rend visite le 21 juin 1784[12]. Le 22 septembre de la même année, le sous-inspecteur des écoles Marie-Antoine-Sérapion Reynaud des Monts fait passer aux élèves cadets de Brienne l'examen d'entrée à l'École militaire de Paris, où après un an d'études il pourra être affecté à un régiment d'artillerie, de génie, ou de la marine [13]. Napoléon est jugé apte à y entrer ainsi que quatre de ses condisciples. Il quitte l'école le 17 octobre et arrive cinq jours plus tard à Paris où il intègre la compagnie des cadets gentilshommes[14]. Le 24 février 1785, Charles Bonaparte meurt d'un cancer de l'estomac, le rôle de chef de la famille échoit à l'ainé Joseph, mais Napoléon le juge d'un caractère trop faible pour diriger la famille[15]. En septembre il passe l'examen de sortie de l'école afin d'intégrer un régiment d'artillerie, interrogé par le mathématicien Pierre-Simon Laplace. Il est reçut 42ème (sur 58) au concours, et est affecté au régiment d'artillerie de la Fère à Valence. [16]

Les premières armes
Lorsque la Révolution éclata en 1789 le lieutenant Bonaparte est en garnison en province. Présent ponctuellement à Paris, il est spectateur de l’invasion des Tuileries par le peuple le 20 juin 1792 et aurait manifesté alors son mépris pour l'impuissance de Louis XVI. Ce dernier signe quelques jours plus tard son brevet de capitaine, un de ses derniers actes publics. Napoléon retourne à plusieurs reprises en Corse, où les luttes de clans avaient repris, les paolistes soutenant la monarchie modérée à l’anglaise, et les Bonaparte la Révolution. Napoléon se fait élire à la tête de la Garde nationale en 1792 en arrachant de force l’accord du commissaire du gouvernement. Mais l’exécution du roi provoque une révolte des indépendantistes.
Les désaccords entre Paoli et Bonaparte s'accentuent et suite à une lettre de Lucien Bonaparte à la Convention pour dénoncer Paoli, la famille de Napoléon, dont la maison a été mise à sac, est contrainte de quitter l'île précipitamment à destination de Toulon, le 10 juin 1793. Peu après l'arrivée des Bonaparte dans le Midi, la région se révolte contre la Convention et Toulon est livré aux Britanniques par la population révoltée.
Capitaine d’artillerie, Bonaparte y est envoyé à l'automne 1793 et obtient à la demande des commissaires Augustin Robespierre — avec qui il se lie — et son compatriote Salicetti, le commandement de l'artillerie, avec le grade de chef de bataillon. Il y rencontre de jeunes officiers comme Marmont, Junot ou Victor. Le plan qu’il soumet au général Dugommier permet la reprise de la ville aux troupes royalistes et britanniques le 18 décembre. Ses ordres contribuent à forcer la flotte britannique à quitter la rade de Toulon et à priver ainsi les insurgés d'un soutien précieux. Il est fait général de brigade le 22 décembre. Après cette victoire, il sert en Italie.
Ses amitiés avec les jacobins lui valent d’être brièvement arrêté après la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794).

Le 13 Vendémiaire, le mariage et l’armée d’Italie

Paul Barras
Libéré, il refuse d'être affecté en Vendée et erre à Paris un temps sans commandement effectif, puis Barras lui offre de combattre l’insurrection royaliste de Vendémiaire contre la Convention en 1795. À cette occasion, Bonaparte a sous ses ordres un jeune officier, Joachim Murat, son futur beau-frère. Ce dernier joue un rôle déterminant, en transférant à temps les canons indispensables depuis les Sablons jusqu'aux abords des Tuileries. La canonnade de Saint-Roch dispersent les forces royalistes. Quelques jours plus tard, Bonaparte est promu général de division, puis nommé commandant de l’armée de l'Intérieur, succédant à Barras qui devient l’un des 5 membres du Directoire.
Officier d’artillerie de formation, il innove vers cette époque dans l’utilisation de l’artillerie (canon de Gribeauval) comme force mobile d’appui des attaques d’infanterie.
Il doit à Joséphine de Beauharnais, amie et ancienne maîtresse de Barras, qu'il vient d'épouser au début de 1796, sa promotion à la tête de la petite armée d'Italie, appelée en principe à ouvrir un simple front de diversion.

Campagne d’Italie

Napoléonpar Antoine-Jean Gros
Article détaillé : Campagne d'Italie (1796-1797).
Nommé le 2 mars 1796 commandant en chef de l’armée d’Italie de 40 000 hommes « nus, mal nourris[17] », il bat à plusieurs reprises l’armée autrichienne du général Beaulieu plus nombreuse et mieux équipée : Montenotte, Lodi, ou Arcole — où Napoléon mène lui-même l’assaut, au cours duquel son ami et aide-de-camp Muiron est tué. Il bat également l’armée sarde à la batailles de Millesimo et de Mondovi en avril 1796. Les Sardes, vaincus, demandent un armistice, qui sera signé à Cherasco, le 28 avril 1796. En 18 jours, Bonaparte a battu deux armées, remporté de nombreuses victoires, qui vont assurer sa popularité en France. Déjà vaincu à Arcole, le général autrichien Alvinczy revient en janvier 1797 avec une armée de 45 000 hommes en Italie et est battu de nouveau à la bataille de Rivoli et est obligé de capituler le 2 février 1797. Au printemps, Bonaparte bat l’armée autrichienne de l’archiduc Charles sur Le Tagliamento (mars 1797) puis à la bataille du col de Tarvis (avril 1797) et encore à la bataille de Neumarkt (avril 1797). Suite à cette dernière défaite, les Autrichiens demandent un armistice. L’Autriche doit négocier un traité défavorable à Campo-Formio en octobre 1797.
En Italie, le général Bonaparte prend conscience de ses forces et de la situation qui est la sienne. Il règne sur les champs de bataille et a la faveur du public (italien comme français) : une petite cour se forme autour du général républicain à Milan. Pour augmenter l'éclat de ses victoires, il crée deux journaux Le Courrier de l'armée d'Italie et La France vue de l'armée d'Italie et commande à son officier topographe Louis Albert Guislain Bacler d'Albe une série de vues des grandes batailles de la campagne d'Italie. Par ce biais, Bonaparte s'attache les sentiments de ses soldats et des Français.