dimanche 3 juin 2007

napoleon 1er

Napoléon Ier
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Napoléon Ier

Dynastie
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Naissance
15 août 1769Ajaccio
Décès
5 mai 1821Île Sainte-Hélène
Pays
France
Titre
Premier consul (Consulat)(10 novembre 1799 - 18 mai 1804)Empereur des Français (Premier Empire)(18 mai 1804 - 11 avril 1814 puis 20 mars - 22 juin 1815)
Grade militaire
Arme
Service
de {{{débutdecarriere}}} à {{{findecarriere}}}
Couronnement
2 décembre 1804
Investiture
Prédécesseur
Louis XVI puis Directoire
Successeur
Louis XVIII (Première Restauration)
Conflits
Guerres de Coalitions
Commandement
Faits d'armes
Conquête de l'Europe continentale
Distinctions
Hommage
Retour de cendres le 15 décembre 1840
Autres fonctions
Général, roi d'Italie
Enfant de
Charles Bonaparteet deMaria Letizia Ramolino
Conjoint
Joséphine de BeauharnaisMarie-Louise d'Autriche
Enfants
Charles Léon, Alexandre Waleski, Napoléon François Charles Joseph
Maîtresses
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Napoléon Bonaparte[1], (né Napoleone Buonaparte le 15 août 1769 à Ajaccio, en Corse ; mort le 5 mai 1821 sur l'île Sainte-Hélène), général, Premier consul, puis Empereur des Français.
Objet dès son vivant d'une légende noire comme d'une légende dorée, il a acquis une notoriété aujourd'hui universelle pour son génie militaire et politique, mais aussi pour son régime autoritaire, et pour ses incessantes campagnes souvent coûteuses, soldées par de graves défaites finales en Russie et à Waterloo et par sa mort en exil à Sainte-Hélène sous la garde des Anglais.
Général de la Révolution française à 26 ans, il accumule les victoires spectaculaires en Italie et pendant la campagne d'Égypte, puis prend le pouvoir par le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).
Il dirige la France à partir de la fin de l’année 1799 ; il est d'abord Premier consul du 10 novembre 1799 au 18 mai 1804 puis Empereur des Français, sous le nom de Napoléon Ier, du 18 mai 1804 au 11 avril 1814, puis du 20 mars au 22 juin 1815. Il réorganise et réforme durablement l'État et la société. Il porte le territoire français à son extension maximale avec près de 130 départements, transformant Rome, Hambourg ou Amsterdam en chefs-lieux de départements français. Il est aussi président de la République italienne de 1802 à 1805, puis roi d’Italie du 17 mars 1805 au 11 avril 1814, mais encore médiateur de la Confédération suisse de 1803 à 1813 et protecteur de la Confédération du Rhin de 1806 à 1813. Il conquiert et gouverne la majeure partie de l’Europe continentale et place les membres de sa famille sur les trônes de plusieurs royaumes européens : Joseph sur celui de Naples puis d'Espagne, Jérôme sur celui de Westphalie, Louis sur celui de Hollande et son beau-frère Joachim Murat à Naples. Il crée aussi un grand-duché de Varsovie, sans oser restaurer formellement l'indépendance polonaise, et soumet à son influence des puissances vaincues telles que la Prusse et l'Autriche.
Napoléon tenta de mettre un terme à son profit à la série de guerres que menaient les monarchies européennes contre la France depuis 1792. Il conduit les hommes de la Grande Armée, dont ses fidèles « grognards », du Nil et de l'Andalousie jusqu'à la ville de Moscou. Comme le note l'historien britannique Eric Hobsbawm, aucune armée n'était allée aussi loin depuis les Vikings ou les Mongols. Malgré de nombreuses victoires initiales face aux diverses coalitions montées et financées par la Grande-Bretagne (devenue le Royaume-Uni en 1801), l’épopée impériale prend fin en 1815 avec la défaite de Waterloo.
Peu d'hommes ont suscité autant de passions contradictoires que Napoléon Bonaparte. Selon les mots de l’historien Steven Englund : « le ton (…) qui convient le mieux pour parler de Napoléon serait (…) une admiration frisant l’étonnement et une désapprobation constante frisant la tristesse. »
Toute une tradition romantique fait précocement de Napoléon l'archétype du grand homme appelé à bouleverser le monde. Élie Faure, dans son ouvrage Napoléon qui a inspiré Abel Gance, le compare à un prophète des temps modernes. D'autres auteurs tels Victor Hugo font du vaincu de Sainte-Hélène le Prométhée moderne. L'ombre de “Napoléon le Grand” plane sur de nombreux ouvrages de Balzac, Stendhal, Musset, mais aussi de Dostoïevski, de Tolstoï et de bien d'autres encore.
Hudson Lowe, geôlier de Napoléon à Sainte-Hélène, devant son lit de mort, a déclaré :
« Messieurs, c’était le plus grand ennemi de l’Angleterre, c’était aussi le mien. Mais je lui pardonne tout. À la mort d’un si grand homme, on ne doit éprouver que tristesse et profond regret. »
Sommaire[masquer]
1 Biographie
1.1 Jeunesse et ascension dans l’armée
1.1.1 Naissance de Napoléon
1.1.2 La formation militaire
1.1.3 Les premières armes
1.1.4 Le 13 Vendémiaire, le mariage et l’armée d’Italie
1.1.5 Campagne d’Italie
1.1.6 Campagne d’Égypte
1.1.7 Retour à Paris, situation de la France
1.2 Le Consulat
1.2.1 Le coup d’État
1.2.2 La Constitution
1.2.3 Du Consul à l’Empereur
1.3 L’Empire
1.3.1 La symbolique impériale
1.3.2 Napoléon et l’Église
1.3.3 L’Empire victorieux
1.3.4 Campagnes de la péninsule Ibérique, d’Autriche, de Russie et d’Allemagne
1.3.5 La campagne de France
1.3.6 Les Cent-Jours
1.3.6.1 La Route Napoléon et le « Vol de l’Aigle »
1.3.6.2 Le retour au pouvoir et la défaite finale
1.4 Déportation à Sainte-Hélène et mort
1.4.1 Retour de ses cendres en France (1840)
1.4.2 Controverses sur sa mort
2 L’héritage napoléonien
2.1 Pourquoi le rétablissement de l’esclavage ?
3 Les réalisations de Napoléon Bonaparte
3.1 Sous le Consulat
3.2 Sous l’Empire
3.3 L’œuvre législative
3.4 En architecture et urbanisme
3.4.1 À Paris
3.4.2 En province et à l’étranger
4 Regards des contemporains
5 Correspondance
6 La famille
6.1 Famille d’enfance
6.1.1 Parents
6.1.2 Frères et sœurs
6.2 Mariages et enfants
6.3 Neveux et nièces
6.4 Descendance célèbre
7 Anecdotes
8 Citations
9 Notes et références
10 Voir aussi
10.1 Liens internes
10.1.1 Vie personnelle
10.1.2 Événements – Régimes
10.1.3 Divers
10.2 Liens externes
10.2.1 Biographie – Famille
10.2.2 Sites traitant de sujets particuliers
10.3 Sources partielles
10.4 Bibliographie
10.4.1 Éditions de la correspondance
10.4.2 Témoignages
10.4.3 Ouvrages de fiction
10.4.4 Études historiques classiques
10.4.5 Ouvrages modernes
10.5 Filmographie sélective
10.6 Musée
//

Biographie

Jeunesse et ascension dans l’armée

Naissance de Napoléon

Le Blason de la famille Bonaparte (avant Napoléon Ier)

Portrait de Charles Bonaparte père de Napoléon
Napoléon Bonaparte naît à Ajaccio en Corse, le 15 août 1769 avec le nom de baptême Napoléone Buonaparte ( acte du 21 juillet 1771, mais sur son acte de mariage avec Joséphine de Beauharnais il signa Napolione Buonaparte), un an après l’achat par la France de l'île à Gênes (1768). Issu d’une famille faisant partie de la noblesse de robe corse dont la présence sur l'île est attestée depuis le XVIIe siècle[2] (Maison Bonaparte d’origine toscane), il est le deuxième enfant de Carlo Maria Buonaparte, avocat au Conseil Supérieur de l'île, et de Maria Letizia Ramolino. Son prénom Napoleone (ou Nabulione selon la graphie corse[3]) lui est donné en mémoire d'un oncle mort à Corte en 1767[4], ou bien parce qu'il était d'usage de prénommer le second fils de la famille ainsi.

La formation militaire
En 1777, Charles Bonaparte, représentant la noblesse, fait partie de la députation que l’Assemblée générale des États de la Corse envoie à Versailles auprès du roi Louis XVI. À cette occasion, le comte de Marbeuf, gouverneur de l'île, fait obtenir, auprès du ministre de la guerre le prince de Montbarrey, une bourse pour faire entrer le deuxième fils de Charles à l'école militaire, son frère aîné Joseph étant destiné à suivre une carrière ecclésiastique[5].
Le 1er janvier 1779, Charles Bonaparte fait entrer provisoirement ses deux fils Joseph et Napoléon au collège d’Autun. Napoléon y reste trois mois, le temps pour son père de faire les démarches pour le faire admettre à l'école militaire, devant pour cela fournir les preuves de sa noblesse et de quatre degrés d'ancienneté pour obtenir la bourse du roi[6]. Le dossier fut examiné par le juge d'armes Antoine-Marie d'Hozier de Serigny[7]. Charles Bonaparte ayant fourni les preuves de noblesse de la famille, Napoléon est agréé par le ministère de la guerre pour entrer au collège militaire de Tiron, mais, suite à des défections, il est finalement admis à l’École royale militaire de Brienne-le-Château (Aube).[8].
Napoléon y entre le 15 mai 1779 en classe de septième [9]. C’est l’un des douze collèges de France qui accueillent les enfants de la petite noblesse. Il va y rester cinq ans. Considéré comme bon élève, particulièrement doué pour les mathématiques, Bonaparte n’aurait pas été très apprécié de ses camarades notamment à cause de son admiration pour Paoli[10]. Il montre déjà une propension à l’art du commandement, en organisant des jeux militaires dont il prend la tête. Une bataille de boules de neige, qu'il aurait dirigé un hiver, fait partie de sa légende[11].Son frère Joseph, ayant abandonné son projet d'entrer au séminaire, étudie le droit, Lucien entre au séminaire d’Aix-en-Provence et ses sœurs sont éduquées par Mme Campan.
Son père lui rend visite le 21 juin 1784[12]. Le 22 septembre de la même année, le sous-inspecteur des écoles Marie-Antoine-Sérapion Reynaud des Monts fait passer aux élèves cadets de Brienne l'examen d'entrée à l'École militaire de Paris, où après un an d'études il pourra être affecté à un régiment d'artillerie, de génie, ou de la marine [13]. Napoléon est jugé apte à y entrer ainsi que quatre de ses condisciples. Il quitte l'école le 17 octobre et arrive cinq jours plus tard à Paris où il intègre la compagnie des cadets gentilshommes[14]. Le 24 février 1785, Charles Bonaparte meurt d'un cancer de l'estomac, le rôle de chef de la famille échoit à l'ainé Joseph, mais Napoléon le juge d'un caractère trop faible pour diriger la famille[15]. En septembre il passe l'examen de sortie de l'école afin d'intégrer un régiment d'artillerie, interrogé par le mathématicien Pierre-Simon Laplace. Il est reçut 42ème (sur 58) au concours, et est affecté au régiment d'artillerie de la Fère à Valence. [16]

Les premières armes
Lorsque la Révolution éclata en 1789 le lieutenant Bonaparte est en garnison en province. Présent ponctuellement à Paris, il est spectateur de l’invasion des Tuileries par le peuple le 20 juin 1792 et aurait manifesté alors son mépris pour l'impuissance de Louis XVI. Ce dernier signe quelques jours plus tard son brevet de capitaine, un de ses derniers actes publics. Napoléon retourne à plusieurs reprises en Corse, où les luttes de clans avaient repris, les paolistes soutenant la monarchie modérée à l’anglaise, et les Bonaparte la Révolution. Napoléon se fait élire à la tête de la Garde nationale en 1792 en arrachant de force l’accord du commissaire du gouvernement. Mais l’exécution du roi provoque une révolte des indépendantistes.
Les désaccords entre Paoli et Bonaparte s'accentuent et suite à une lettre de Lucien Bonaparte à la Convention pour dénoncer Paoli, la famille de Napoléon, dont la maison a été mise à sac, est contrainte de quitter l'île précipitamment à destination de Toulon, le 10 juin 1793. Peu après l'arrivée des Bonaparte dans le Midi, la région se révolte contre la Convention et Toulon est livré aux Britanniques par la population révoltée.
Capitaine d’artillerie, Bonaparte y est envoyé à l'automne 1793 et obtient à la demande des commissaires Augustin Robespierre — avec qui il se lie — et son compatriote Salicetti, le commandement de l'artillerie, avec le grade de chef de bataillon. Il y rencontre de jeunes officiers comme Marmont, Junot ou Victor. Le plan qu’il soumet au général Dugommier permet la reprise de la ville aux troupes royalistes et britanniques le 18 décembre. Ses ordres contribuent à forcer la flotte britannique à quitter la rade de Toulon et à priver ainsi les insurgés d'un soutien précieux. Il est fait général de brigade le 22 décembre. Après cette victoire, il sert en Italie.
Ses amitiés avec les jacobins lui valent d’être brièvement arrêté après la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794).

Le 13 Vendémiaire, le mariage et l’armée d’Italie

Paul Barras
Libéré, il refuse d'être affecté en Vendée et erre à Paris un temps sans commandement effectif, puis Barras lui offre de combattre l’insurrection royaliste de Vendémiaire contre la Convention en 1795. À cette occasion, Bonaparte a sous ses ordres un jeune officier, Joachim Murat, son futur beau-frère. Ce dernier joue un rôle déterminant, en transférant à temps les canons indispensables depuis les Sablons jusqu'aux abords des Tuileries. La canonnade de Saint-Roch dispersent les forces royalistes. Quelques jours plus tard, Bonaparte est promu général de division, puis nommé commandant de l’armée de l'Intérieur, succédant à Barras qui devient l’un des 5 membres du Directoire.
Officier d’artillerie de formation, il innove vers cette époque dans l’utilisation de l’artillerie (canon de Gribeauval) comme force mobile d’appui des attaques d’infanterie.
Il doit à Joséphine de Beauharnais, amie et ancienne maîtresse de Barras, qu'il vient d'épouser au début de 1796, sa promotion à la tête de la petite armée d'Italie, appelée en principe à ouvrir un simple front de diversion.

Campagne d’Italie

Napoléonpar Antoine-Jean Gros
Article détaillé : Campagne d'Italie (1796-1797).
Nommé le 2 mars 1796 commandant en chef de l’armée d’Italie de 40 000 hommes « nus, mal nourris[17] », il bat à plusieurs reprises l’armée autrichienne du général Beaulieu plus nombreuse et mieux équipée : Montenotte, Lodi, ou Arcole — où Napoléon mène lui-même l’assaut, au cours duquel son ami et aide-de-camp Muiron est tué. Il bat également l’armée sarde à la batailles de Millesimo et de Mondovi en avril 1796. Les Sardes, vaincus, demandent un armistice, qui sera signé à Cherasco, le 28 avril 1796. En 18 jours, Bonaparte a battu deux armées, remporté de nombreuses victoires, qui vont assurer sa popularité en France. Déjà vaincu à Arcole, le général autrichien Alvinczy revient en janvier 1797 avec une armée de 45 000 hommes en Italie et est battu de nouveau à la bataille de Rivoli et est obligé de capituler le 2 février 1797. Au printemps, Bonaparte bat l’armée autrichienne de l’archiduc Charles sur Le Tagliamento (mars 1797) puis à la bataille du col de Tarvis (avril 1797) et encore à la bataille de Neumarkt (avril 1797). Suite à cette dernière défaite, les Autrichiens demandent un armistice. L’Autriche doit négocier un traité défavorable à Campo-Formio en octobre 1797.
En Italie, le général Bonaparte prend conscience de ses forces et de la situation qui est la sienne. Il règne sur les champs de bataille et a la faveur du public (italien comme français) : une petite cour se forme autour du général républicain à Milan. Pour augmenter l'éclat de ses victoires, il crée deux journaux Le Courrier de l'armée d'Italie et La France vue de l'armée d'Italie et commande à son officier topographe Louis Albert Guislain Bacler d'Albe une série de vues des grandes batailles de la campagne d'Italie. Par ce biais, Bonaparte s'attache les sentiments de ses soldats et des Français.

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